Histoire vécue.

Celle d’une équipe de techniciens de maintenance des installations industrielles. Elle intervient chez son client industriel dans le bâtiment de supervision de la production, qui regroupe l’essentiel des automatismes et des réseaux à surveiller et maintenir.

Entretien avec le manager :

– « Tout va bien ? »

– « Oui mais on a besoin d’un coffre à outil, parce qu’on est obligé de ramener les outils dans la camionnette à la pause du midi et le soir, pour éviter qu’on nous les vole ».

– « Combien ça coûte ? »

– « … »

– « Trop cher ! »

Quelque temps plus tard, échange avec le responsable régional lean. Les techniciens lui parlent de ce coffre à outils qu’ils aimeraient bien avoir. Le responsable lean commence alors à questionner le manager et son équipe :

Sur quelle distance les techniciens transportent-ils les outils ? Le parking de la camionnette étant près de l’entrée, et à l’autre bout de l’usine par rapport à la salle de contrôle, il faut parcourir plusieurs centaines de mètres de bâtiments industriels remplis de machines, réseaux, escaliers, passages chariots, etc.

Combien de temps cela leur prend de les remettre dans la caisse, les traîner avec eux, les ramener et les remettre en place ? A quelle fréquence le font-ils ? A l’année cela fait combien d’heures gaspillées ? Au taux horaire de 30€ quelle valeur ajoutée l’entreprise perd ?

A l’issue de ce questionnement factuel, la décision du manager est très différente. Le retour sur investissement, estimé en quelques minutes, et en effet de l’ordre de 2 mois. La satisfaction des salariés et l’ambiance de travail est sensiblement améliorée. Et les techniciens plus concentrés sur leur rôle.

Apprendre à questionner de façon factuelle et bienveillante est le principal défi des managers qui veulent adopter la posture lean. Et ainsi augmenter durablement la valeur ajoutée produite pour le client.

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